La nouvelle norme pour le mesurage des superficies d'immeubles de bureaux vient d'être traduite en français. Intitulée ANSI/BOMA Z65.1-2010 : Immeubles de bureaux : Méthodes normalisées de mesure, elle instaure une approche unifiée et cohérente de la mesure des espaces de bureaux.
On se souviendra que cette norme, approuvée en 2010 par le American National Standard Institute, reprend l'essentiel de la Méthode normalisée de mesure de la superficie d'immeubles de bureaux, que parrainait depuis 1915 BOMA International.
Elle inclut en outre les conclusions d'un groupe de travail formé de représentants de BOMA et de l'International Facility Manager's Association (IFMA), qui proposait une approche unifiée de la mesure des espaces de bureaux.
La norme ANSI/BOMA Z65.1-2010 reflète ces recommandations. Ainsi, la méthodologie générale de 1996 est conservée, mais renommée Méthode A (héritée). Par ailleurs, une nouvelle méthode a été introduite pour calculer les superficies locatives dans les immeubles utilisant un facteur de charge unique pour tous les étages. À noter que cette dernière, appelée Méthode B (facteur de charge unique), est optionnelle.
Mais ce n'est pas tout. La norme inclut également une nouvelle classe d'espace : Entreposage d'occupant. Cette modification permet désormais de louer séparément certaines aires d'occupants qui reposent uniquement sur la superficie utile, sans application d'un facteur de charge. Elle rend également compte de certaines pratiques régionales, notamment en ce qui concerne les exigences en matière d'enveloppe du bâtiment.
Cependant, la nouvelle norme exclut le calcul des superficies brutes, qui est déjà défini par la norme ANSI/BOMA Z65.3-2009 Les superficies brutes d'un bâtiment : méthodes de mesurage. Elle introduit toutefois de nouveaux concepts, telle la mesure des espaces vides, et une nouvelle terminologie. Autre élément à noter, les révisions apportées à la méthodologie comprennent maintenant l'arrimage avec la norme ANSI/BOMA Bâtiments industriels : méthodes normalisées de mesure.
Par ailleurs, la présentation de la nouvelle norme en facilite grandement la compréhension et la mise en oeuvre par les utilisateurs. Elle comporte en outre des feuilles de tableur électronique pour faciliter l'élaboration des tableaux des superficies.
Les visées de cette nouvelle norme sont nombreuses. Il s'agit en effet de permettre une communication sans équivoque entre tous les intervenants du secteur immobilier commercial, de favoriser la mesure cohérente et sans ambiguïté des superficies locatives et de comparer les valeurs sur la base d'une méthode de mesure uniformisée.
Il va sans dire que la norme ne s'applique qu'aux immeubles de bureaux et ne peut être utilisée pour mesurer les commerces de détail, les bâtiments industriels ou, encore, les immeubles résidentiels à logements multiples. Et, faut-il le préciser, elle n'est pas conçue pour mesurer les aménagements, comme les esplanades, les terrasses, les stationnements en surface et autres éléments du genre.
Ce qu'il faut en retenir? Qu'on choisisse la Méthode A ou la Méthode B, les deux approches mesurent la même superficie locative totale d'un immeuble donné. Toutefois, elles ne peuvent être appliquées simultanément au même immeuble. C'est l'une ou l'autre. Aussi, quelle que soit la méthode choisie, il est important de tenir un registre des aires locatives. Cela facilitera grandement les opérations locatives futures.
Veuillez noter qu’il vous est possible d’obtenir la version française Immeubles de Bureaux: Méthodes Normalisées de Mesure (ANSI/BOMA Z65.1—2010) en la commandant ici.