D’entrée de jeu, BOMA Québec reçoit positivement le projet de loi 41 portant sur la performance énergétique des immeubles. Nous comprenons bien que le gouvernement du Québec veuille légiférer sur le sujet et ainsi se doter d’un outil d’information sur la performance énergétique des bâtiments de la province et, graduellement, d’influencer le marché de l’immobilier vers plus d’efficacité à ce chapitre. Nous partageons aussi l’objectif de décarbonation des bâtiments dans le contexte de l’urgence climatique dont les échéances ont tendance à s’accélérer.
Néanmoins, la cotation (articles 5 à 9) et son affichage (articles 17 à 19) contenus dans le projet de Loi 41 suscitent nos préoccupations. Nous sommes d’avis que si le projet de Loi 41 est adopté sans modification en profondeur de ces deux propositions de systèmes, l’industrie immobilière serait confrontée : 1) à l’incertitude face à une cotation inadéquate qui pourrait ne pas représenter la réalité des bâtiments, 2) à une cotation qui pourrait être imprécise puisque sa valeur pourrait varier en fonction des professionnels en charge d’évaluer le bâtiment ou des variables à prendre en compte, 3) à une cotation qui pourrait être discriminante puisque qu’elle ne prend pas en compte le passif des bâtiments et du patrimoine bâti, et 4) à des coûts exorbitants que la mise en place de la cotation envisagée qui aura pour effet d’alourdir le fardeau financier des bâtiments.
L’industrie immobilière est en crise à la suite de la pandémie et de la transition drastique vers le télétravail dans pratiquement tous les secteurs d’activités, une nouvelle réalité qui a eu un impact majeur chez les gestionnaires immobiliers partout dans la province et au pays. Comme vous le savez trop bien, indépendamment de ces effets conjoncturels, d’autres facteurs exercent une pression croissante sur notre industrie : la montée vertigineuse des taux d’intérêts, la fuite des centres-villes et la perte de leur attraction, les impacts de l’inflation sur les frais d’exploitation, la hausse des coûts de construction, la hausse des taux d’inoccupation et les fortes baisses de valeur des tours de bureaux, sont autant de facteurs qui illustrent les enjeux auxquels nous sommes tous confrontés.
Nous sommes d’avis, comme vous j’en suis certaine, que le besoin immédiat de notre secteur économique - dont les actions sont toujours sur le long terme - est de se doter d’une vision claire et cohérente sur les investissements et les projets nécessaires à la relance et à la viabilité de nos centres-villes, de nos places d’affaires et de notre industrie.
La décarbonation des immeubles et leur transition écoénergétique demeurent une priorité que nous partageons entièrement. Cependant, cela requière des investissements très importants qui s’ajoutent à plusieurs autres à mettre en place pour permettre à notre industrie de surmonter les enjeux et défis auxquels elle doit faire face.
Le mémoire de BOMA Québec est disponible pour consultation sur le site web de l’Association.
Défi énergie en immobilier - www.defienergie.ca
Parlant d’engagement. Le DÉI débutera la compilation des données 2023 dans les prochains mois. Je vous rappelle que vous avez jusqu’au 31 mai 2024 pour partager vos données énergie et participer à l’an 2.
Le DÉI est un véhicule d’évolution. Servez-vous-en, les gains seront appréciables surtout avec l’arrivée prochaine de la règlementation provinciale de divulgation obligatoire justement.
Calendrier des événements BOMA Québec
Quelques dates à mettre à votre agenda dans les semaines à venir :
- 7 février – BOMIDI - Conférence sur les taxes foncières
- 14 février – ÉVÉNEMENT AMI - HEC- Révolution ESG : saisir les opportunités, gérer les risques et assumer la responsabilité
- 15 février – WEBINAIRE – Atelier de mesurage 2024
- 20 février – BOMIDI QUÉBEC – Conférence sur les facteurs ESG
Je termine en remerciant chaleureusement les partenaires annuels de BOMA Québec en cette nouvelle année qui débute. Votre contribution à la mission de l’Association est fondamentale pour lui permettre de poursuivre son action d’accompagnement et de partages des connaissances, et d’ainsi contribuer à l’évolution de la gestion immobilière au Québec.
Je remercie également toute notre communauté d’affaires – membres, professionnels, bénévoles - pour la confiance que vous nous réitérez d’année en année.
Au plaisir de vous croiser dans un événement à venir.
Linda Plante
Présidente du conseil d’administration, BOMA Québec.
Directrice générale, Royalmount, Carbonleo